Comment les artistes détournent la céramique, généralement utilisée pour réaliser des petits objets, en pièces de mobilier imposantes, telle est l’objet de cette exposition.
Chaque artiste cherche les limites de la terre. L’aspect à la fois sensuel et brutal s’exprime dans chaque réalisation, et donne vie à des objets et des pièces de mobilier d’exception, uniques et sculpturaux.
William Coggin a réalisé des tables basses, des lampes, des miroirs dont l’aspect coralien définit bien son travail.
Céline Salomon a commencé sa réflexion par une série de petite table, pour aboutir à une lampe de 133 cm ainsi qu’un banc presque en lévitation. Rino Claessens a créé des assises et des petites tables dont les volumes ont épousé les limites de son four…
Quelques œuvres d’art viennent ponctuer l’exposition. Elles gardent l’esprit de détournement du matériau dans leur forme, comme les collages de Saraï Delfendahl qui réutilise les bris de terre pour créer, telle une renaissance, des œuvres murales denses et intrigantes. Marina Le Gall trouve l’esprit humain dans son bestaire coloré. Valeria Nascimento vient suspendre sa délicate porcelaine en une Nature Morte intemporelle et poétique mais néanmoins questionnante. Thomas Ballouhey offre des architectures incongrues et nous interroge sur notre investissement de l’espace. Toutes les œuvres dégagent une énergie particulière et révèlent une modernité frappante malgré l’utilisation de ce médium ancestral.